Un évier en pierre, encadré de ferretak ou herrades, cruches à eau, ou une fontaine en marbre constituait l’appoint en eau qu'il fallait aller chercher, soit à la source, soit au puits. De nos jours, ces fontaines, heureusement sauvegardées, donnent un cachet très particulier à ces salles à manger rénovées.

Au sol, une dalle, avec évacuation des eaux usées vers la nature, permettait de laver les ustensiles ménagers encombrants tels les chaudrons ou bassines, et aux gens, de se laver très sommairement !

A l’étage se trouvent les chambres et au palier, le bénitier.

Une galerie, sorte de long balcon exposé à l’est ou au sud, permet de faire sécher le linge et diverses productions agricoles (noix, oignons, piments…). Le grenier est éclairé et aéré par deux à quatre petites fenêtres.

Au bourg, attenant à la maison ou occupant une partie du rez-de-chaussée de celle-ci, la grange (qui abritait quelques bêtes) possède un portail en pierres de taille, en arc cintré, par lequel entrait la paire de vaches attelée au chariot de foin ou à la charrette remplie de bois ou d’épis de maïs.

Un toit d’ardoises avec coyaux, duquel surgit une imposante cheminée, coiffe tous les bâtiments.

Au tremblement de terre de 1967, environ la moitié des maisons du bourg ont été démolies et remplacées par des maisons neuves, maisons à 4 millions, qui malheureusement n’ont pas permis de garder au bourg son style, ni son cachet ancien. Mais quel est le village qui n’a aucune maison neuve ?

Sur la façade des maisons anciennes (du bourg et des hameaux) qui ont résisté à ce séisme, une inscription ou une année (pas toujours de construction) est gravée soit sur le linteau, soit sur la clé de voûte de la porte d'entrée ou du portail de grange, soit sur une pierre (appelée cartouche) placée à côté ou au-dessus de la porte.

Certaines pierres particulières méritent toute votre attention. 

Dans une seule ferme de la commune, un cas exceptionnel est à mentionner : une croix insérée dans un mur de soutènement situé près de la grange. La construction du mur semble postérieure à l'emplacement de la croix. Est-ce la tombe des habitants de cette maison avant l'instauration des cimetières ou lors de la terrible épidémie de peste de 1650 ?

Autre cas exceptionnel : dans le jardin d'une autre ferme, se trouvait cette stèle discoïdale.